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Frédéric LEVILLAIN
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mercredi 8 mai 2019

Avis de mistral dans les Landes

Alors voilà, pour fêter l'arrivée de mon nouveau marteau de 3 kilos, la forge se modernise !

Je me suis fendu, récemment, de l'achat d'un ventilateur...Électrique ! Alors non, je ne suis pas devenu fainéant et je n'ai pas changé de point de vu sur mes méthodes de productions...à la hussarde dirons nous. Seulement je vais m'essayer au damas et avec mon actuelle forge à ventilo manuel, je ne peux pas surveiller la cuisson et tourner la manivelle en même temps car cette dernière se situe à l'arrière de la forge.

Je démonte donc mon ventilo manuel et je m’aperçois que la tuyère sort du 50mm alors que mon petit ventilo électrique sort sur 40mm.
Ventolo manuel
Ventilo électrique


Du coup je suis obligé de faire une plaque d'adaptation pour mon diamètre 4O.
Et voici ce que cela donne. Alors ok ce n'est pas super joli car j'ai fait ça dans une tôle de récup...Mais bon pour ce à quoi ça va servir hein.

Maintenant que tout est poncé, percé et ébavuré, il est donc l'heure du montage de tout ça sur la forge.

C'pas mal comme ça. En tout cas moi cela me convient...On verra si c'est efficace.
Et comme j'ai payé mon ventilateur pas très cher, j'ai osé poussé le vice jusqu'à prendre un variateur de vitesse tout aussi peu cher. Ah bah oui c'est ça le luxe !
Du coup j'ai vissé ça au mur derrière la forge.

Et voilà, c'est maintenant l'heure de vérité...Est-ce que tout ce bazar fonctionne et est efficace ? Beh visiblement oui :) Et en plus c'est d'un super confort pour bien gérer la température lors du recuit et même pour la trempe.


Du coup, vu que la forge est allumé et bien j'ai pris un petit bout de ferraille qui traînait dans un coin et je l'ai mis au feu.
Et après quelques coups de marteau...Tadaaammm !



Bon et bien voilà. La forge est efficace, le nouveau marteau l'est tout autant. Je vais désormais passer à la vitesse supérieur :)

mardi 29 janvier 2019

Un géant m'a demandé...

...Un coupe papier géant :)
En fait j'ai été contacté récemment par un chasseur du centre France car sa dague a cassé. Nous avons discuté et quelques jours plus tard j'ai reçu son solis avec la dague et son étui à l'intérieur. Elle a cassé en deux points : à la pointe puis à la garde.

Devant autant de malheur, j'ai allumé la forge et y ai enfourné une barre de xC75.
Allez chauffe Marcel !
Après un moment de chauffe, j'ai placé la barre sur l'enclume et j'ai commencé à façonner la pointe, ainsi que les méplats.

Puis après un bon moment à lui taper dessus, ça commence à ressembler à une esquisse de lame.

Une fois la forme générale donnée, je l'étire au marteau avec sa pane en long et j'en profite pour faire la soie.

J'étire, j'étire et j'étire encore...Voilà, mon coupe papier commence à ressembler à quelque chose.

Une fois la longueur adéquat, Je place la lame à détendre pendant 24 heures. Puis je commence les émoutures  au backstand grain 40. Là il faut du lourd !

Après un long moment et une bande usée (ha oui ça c'était comment dire...un peu épais) je fini les émoutures.

La lame est désormais prête à être trempée à l'huile qui est moins violent que le trempage à l'eau. Puis un recuit de détente bleu gorge de pigeon afin de réduire la dureté de la lame afin qu'elle ne casse pas.

Il est grand temps de poncer la lame pour enlever le bleu ainsi que les traces de la bandes abrasive lors de l'émouture.


Je perce le manche en acier inoxydable ainsi que la soie de la lame avec un diamètre 8mm ! Ha oui il y a de la force qui va s’exercer dessus alors on ne lésine pas sur les moyens.
Puis matage des rivets en acier.


Le tranchant a été passé à la pierre japonaise jusqu'au grain 8000. Autant dire que si ça rentre pas comme dans du beurre dans le sanglier, je n'y comprends plus rien. Ensuite il restera la corde à enrouler autour du manche et à s'en servir.

mardi 19 juin 2018

Hammeçon ou poinçon ?

Beaucoup de gens m'ont posés la question...Laquelle ? Et bien pourquoi, comme tous les autres couteliers, je ne poinçonne pas mes lames. Outre l'égocentrisme, je me suis dis que ça serait, en effet, plus facile à reconnaître mon travail si par malheur j'avais un retour client. Du coup je me suis mis en quête d'un fabricant de poinçon de qualité. J'ai fini par en trouver un...En Belgique !
Alors c'est parti, je prends contact avec l'artisan en question, lui expose mon projet avec le logo, les dimensions et le mode d'utilisation de ce dernier. Puis quelques semaines après ; je le reçois :)

Voici le carton que j'ai reçu aujourd'hui.

 J'ouvre ça délicatement...
C'est très bien et proprement emballé !

Je vide les chips en polystyrène et rattrape de justesse le poinçon qui voulait se faire la malle dans la poubelle ;)

Dedans, il y avait également la carte du fabricant.
http://joscolla.be  poincon.acier@joscolla.be

 J'ouvre l'étui plastique où se trouve mon magnifique poinçon...

Avec également une épreuve de ce dernier !

Je suis ravis de cet achat et je ne manquerais pas de poinçonner mes prochaines lames dans les futures articles du blog.

mardi 12 juin 2018

Ça frêne ?

Après avoir forgé mes deux cutters à cuir dans mon démonte pneu et bien, c'est incroyable mais il en reste encore un morceau ! Du coup je n'allais pas le laisser comme cela et décide de faire un couteau simple. Alors comme la forge est encore chaude, j'enfourne, ce coup-ci, mon denier morceau d'acier.

Allez, je prends le marteau de 2,8 kilos et je passe toute ma colère dessus :).
L'acier a fini par céder !
Désolé pour la photo floue, j'ai été pris dans le feu de l'action !
Maintenant qu'il a sa forme primitive, je n'ai plus qu'à l'étirer avec la panne en long, puis faire l'émouture au backstant. Grain 40, 80, 120 et pour finir 240.

Puis après la trempe, il ne reste plus qu'à retirer le plus gros des rayures dues à la bande abrasive, avec le disque en sisal, puis polir le tranchant au disque en coton.

Pour le manche, j'ai voulu un manche clair histoire de changer et l'ai donc réalisé dans un vieux morceau de frêne qu'il me restait. J'ai fini le manche à l'huile de pépin de raisin.


Tu vas voir ton cuir !

Comme depuis un moment ici il fait  un temps à forger ! Oui encore de la pluie et toujours de la pluie mais je crois que là c'est généralisé à tout le monde alors bon....
Du coup avec mon super zippo j'allume le foyer et hop !

Il me reste un bout de démonte pneu dans lequel j'avais forgé un couteau l'autre jour, du coup comme j'ai deux cutters à cuir à faire, et bien je le mets à chauffer.
Bon là pas de photos intermédiaire dans la mesure ou c'est un outil relativement simple et tout plat.
J'en ai donc forgé un simple et l'autre avec quelques formes et un manche en Noyer.
Les voici après émouture.



Et là après polissage.

Ensuite, je suis passé à l'atelier de "menuiserie" pour y faire le manche. Ponçage et huilage du manche.
Voici les produits finis.







Voilà, il n'y a plus qu'à produire plein de beaux objets en cuir !

mardi 22 mai 2018

Une scie à...Pizza

Dominos, Del Arte, Hut, Tutti. Quel est le dénominateur commun entre toutes ces marques ?
Oui c'est ça ! La PIZZA !
Je ne sais pas vous, mais moi à chaque fois que je vais manger une piz' dans un resto, il y a toujours , à ma table, un couteau à pizza qui ne coupe PAS !
Alors pour remédier à ce petit soucis, je me suis enfin décidé à en forger un.
J'ai fouiné dans ma caisse à ferraille pour voir ce qui pouvait aller et j'ai vu un magnifique démonte pneu de voiture là...tout seul...
Alors ni une , ni deux, j'allume la forge au beau milieu d'une tempête de vent, de pluie et d'orage !
Bah oui en ce moment nous sommes gâtés par le temps.
Bref. Après quelques coups de marteau, mon démonte pneu commence à prendre forme.



Au bout d'une trentaine de minutes, j'ai une ébauche de ce que je souhaitais. Le manche est un peu grand mais je vais le retailler.

Après un recuit de détente (bah oui ça l'a un peu stressé le métal de lui avoir taper dessus comme un sourd), je fais l'émouture puis je me munis de ma lime ronde demi-douce et d'une lime triangle pour dessiner la forme des dents dans la lame. Ensuite je perce les trous pour les rivets.

Alors ok, ça peut sembler un peu agressif pour une pizza, mais au moins ça devrait arriver à bout de la pâte la plus cuite qui soit :).
Les dents de la mer à coté, c'est de la rigolade !
Ensuite vient le moment de faire les plaquettes. Alors je regarde ce que j'ai comme bois et j'opte pour un petit morceau d'Olivier. Je ne découpe qu'une plaquette, car comme le manche est fin, je peux découper les deux plaquettes dont j'ai besoin dans ce seul morceau.

Plaquettes découpées.

Après le perçage des plaquettes, je les ajuste au galbe du manche, j'arrondis les angles puis je les ponce au grain le plus fin (800).

Voilà le produit fini après polissage des plaquettes et matage des rivets.
Personnalisation du mange au laser au nom de ma pizzeria préférée !



Bon...J'ai vérifié, ça scie du bois ! Donc en toute logique ça doit couper toutes les pizzas !
Bon appétit :)