En fait j'ai été contacté récemment par un chasseur du centre France car sa dague a cassé. Nous avons discuté et quelques jours plus tard j'ai reçu son solis avec la dague et son étui à l'intérieur. Elle a cassé en deux points : à la pointe puis à la garde.
Devant autant de malheur, j'ai allumé la forge et y ai enfourné une barre de xC75.
Allez chauffe Marcel ! |
Après un moment de chauffe, j'ai placé la barre sur l'enclume et j'ai commencé à façonner la pointe, ainsi que les méplats.
Puis après un bon moment à lui taper dessus, ça commence à ressembler à une esquisse de lame.
Une fois la forme générale donnée, je l'étire au marteau avec sa pane en long et j'en profite pour faire la soie.
J'étire, j'étire et j'étire encore...Voilà, mon coupe papier commence à ressembler à quelque chose.
Une fois la longueur adéquat, Je place la lame à détendre pendant 24 heures. Puis je commence les émoutures au backstand grain 40. Là il faut du lourd !
Après un long moment et une bande usée (ha oui ça c'était comment dire...un peu épais) je fini les émoutures.
Il est grand temps de poncer la lame pour enlever le bleu ainsi que les traces de la bandes abrasive lors de l'émouture.
Je perce le manche en acier inoxydable ainsi que la soie de la lame avec un diamètre 8mm ! Ha oui il y a de la force qui va s’exercer dessus alors on ne lésine pas sur les moyens.
Puis matage des rivets en acier.
Le tranchant a été passé à la pierre japonaise jusqu'au grain 8000. Autant dire que si ça rentre pas comme dans du beurre dans le sanglier, je n'y comprends plus rien. Ensuite il restera la corde à enrouler autour du manche et à s'en servir.
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