Fouette la serpette !

Ce n'est pas une grande nouvelle mais en ce moment nous avons un temps un peu pourri (oui je sais ça ne se voit pas trop sur les photos)  et ça ne va pas s'arranger...Bah oui en même temps on s'approche de Noël quand même. Du coup les commandes affluent chez les artisans fleuristes (entre autre) ; alors c'est avec plaisir que j'ai commencé une serpette de fleuriste pour ma fleuriste adorée !
J'ai récupéré un petit bout de lime qui trainait à coté de la forge (comme quoi même les petits morceaux il ne faut pas les jeter), puis deux, trois coups de marteaux et hop une griffe (ou un bec) d'aigle est née. Hein ? Quoi ? Ha oui oui...Je me suis bien amusé à faire l'émouture.

Et comme j'avais encore mon set de "lime aiguille" à porté de main j'en ai profité pour faire un petit guillochage ; c'est toujours plus sympa.

Pour le manche, il me restait un morceau de romarin sauf que je ne sais pas pourquoi mais il est plus clair que les autres. En effet j'aurais souhaité une essence plus foncée car pour un milieu humide et un peu sale ça aurait moins ternit, mais ce n'est pas grave ça sera plus original du coup.

Ensuite, il a fallu débiter en deux ce joli petit morceau puis tailler un intercalaire dans mon bois favori...L'eucalyptus (histoire de contraster)!

Hop un bon coup de biberon de colle à bois...

Puis on place le tout en serre et on attend tranquillement le lendemain pour façonner le manche et riveter la lame.

Voilà..C'est collé. Là ça ne va pas bouger de si tôt !

C'est presque terminé. Il ne reste plus qu'à mater les rivets puis arrondir le manche histoire qu'il soit agréable au toucher.

Il paraît qu'à toute chose malheur est bon...Ça tombe bien car en matant les rivets le bois s'est fendu. C'est l’inconvénient des manches rivetés (S'il y en a qui se demandent comment ils font dans le commerce, la réponse est : les rivets sont collés ! En effet, ils ne veulent pas prendre le risque de fendre les bois les mecs. Bah oui un mythe tombe ; je sais.).

Du coup j'ai changé d'essence. Mais comme je trouve sympa le contraste avec mon beau bois rouge et bien j'ai refais des plaquettes mais en olivier cette fois. On va bien voir ce que ça donne.

J'ai également testé la serpette avant de l'envoyer à son futur propriétaire...Je confirme. Elle coupe ! Et ceux qui se demandent pourquoi j'ai testé ça sur le dessus du pouce...C'est la seule partie du corps qui n'était pas encore mutilée.

 Voilà les rivets sont matés et ça n'a pas fissuré le manche cette fois ci.

Ça tire toujours

Bon visiblement et je ne sais pas pourquoi mais les tires-bouchon ça plait !
Du coup, j'ai eu une autre commande de tire-bouchon pour un anniversaire. Et comme la perssonne s'appelle Jérôme et bien faut faire une sorte de "J" en forme de manche...Pas évident.
En fouinant dans la caisse à ferraille, j'ai vu un bout de burin qui se sentait un peu seul. Alors je me suis dit que c'était l'heure de lui offrir une seconde vie.

Un burin...

Un marteau...

Maintenant que les présentations sont faites, voici le fruit de cette union (désolé je n'ai pas fait de photos intermédiaires par faute de temps. En effet cette commande est disons le... URGENTE) :

Oui ça ressemble aussi à un 7 mais bon...J...7...C'est quand même très ressemblant !

Reste plus que le pied à faire.

Avec un peu de retard (en fait, j'ai oublié de mettre le blog à jour), le voici enfin terminé !
La cliente est satisfaite, donc le forgeron également :)

D'office c'est d'office !

Cette semaine j'ai eu des visiteurs surprise. Comme nous avons passé quelques jours très agréables, ils sont repartis avec deux couteaux d'office car ils se plaignaient de ne jamais avoir un couteau qui coupe à la maison.
Ça tombe bien car il me restait un morceau de burin de l'autre jour.
Alors j'ai mis la forge en chauffe. Je ne vous raconte pas d'âneries !

Vraiment, un régal cette forge au charbon.

J'ai sorti mon joli petit burin qui va passer à la casserole (enfin non plutôt à la forge).

Puis je lui ai un peu tapé dessus avec tout plein d'amour pour en faire un méplat.

Après, bah mon méplat j'ai continué de l'allonger car là ça aurait fait un trop petit couteau (j'en ai profité pour changer de marteau. L'autre était trop léger).

Petit détourage au backstand.

Après perçage des trous, émouture puis trempe sélective.

Je le trouvais pas mal par rapport au modèle que je souhaitais mais finalement je me suis dit qu'avec un petit ricasso ça serait tout de même plus sympa. Alors je l'ai fait sur le tard au backstand et non à la forge. J'en ai profité pour ajouter un peu de polish ;)

J'ai complètement oublié de prendre des photos des plaquettes en olivier. Olivier fraîchement donné par mon voisin (il est à point ; ça fait deux ans qu'il sèche).
Donc le voici tout monté et lustré.

Ensuite et comme j'avais coupé mon burin en deux ce matin, et bien j'ai commencé le couteau à steak.

Petit morceau pour petit couteau

Bon je passe les détails, c'est comme tout à l'heure : rond, carré, méplat et étirage.
Ce coup-ci j'ai fait le ricasso à la forge :)

Pour celui-là j'y ai préféré des plaquettes en eucalyptus (que j'aime ce bois).

Allez hop fini.

Hummm CCHHAAAARRRAAAALLLLLLL - suite

Le couteau pour viandard enfin terminé !
La viande n'a qu'à bien se tenir, et si c'est de la carne ça fera encore plus mal :)

Ça ventile !

Oui aujourd'hui c'est Noël avant l'heure ! Vous vous rappelez sans doute de la commande reçue il y a quelques temps avec les disques cotons à lustrer les lames et les bandes abrasives ?
Et bien en fait la commande n'était pas complète...Elle s'est complétée ce matin.
Car monsieur Forge à reçu les disques ventilés pour lustrer le bois (donc les manches).
Pour ceux qui se poseraient la question ; oui c'est bien le même livreur :)

Et voici ce qu'il m'a livré.

Le flou c'est pas que je suis mauvais photographe, c'est pour masquer l'adresse ;)

 La surexposition n'est pas un mauvais réglage de photoshop. J'habite dans la seule région de France où il fait encore 25° et plein soleil...Oui je sais c'est dur lorsque tous les autres remettent le chauffage et les pulls.

Là, je vais pouvoir augmenter l'épaisseur de mon disque à lustrer les lames et avoir les disques ventilés pour le bois. (question ventilation, il y en a qui vont se marrer en lisant l'article mais pour une fois que la ventilation est utile).

 J'ai voulu prendre les jolis reflets du manche mais comme je suis une truffe en photo ça ne rend rien. Enfin on peut tout de même en apercevoir sur l'arrondi du manche en bas de l'image.
Gérald, on fait comment pour prendre un reflet en photo ?

Bon j'ai essayé de changer les réglages pour faire ressortir les reflets mais décidément je ne suis pas photographe!! Après vous pouvez me croire (ou pas) mais c'est super bien lustré et ça rend très joli ! Vive les disques ventilés !